Elle lui dirait dans l’île
"Elle lui dirait dans l'île" de Françoise Xenakis
Il y a trois ans qu’ils l’ont arrêtée. Trois ans qu’elle ne sait plus rien de lui sinon qu’il est prisonnier sur cette ile. Trois ans que chaque jour elle refait les mêmes démarches pour obtenir le fameux visa qui l’autorisera à aller le revoir la-bas.
Alors, elle lui dira…
Elle, c’est cette femme insoumise qui refuse la fatalité, la haine, la mort, l’oubli.
Elle, Pénélope des temps modernes, elle reste fidèle à son amour et tisse inlassablement une couverture faite des lambeaux de ses robes comme autant de couleurs du passé…
Elle, sœur d’Electre, elle attend, têtue…
Elle, fille d’Antigone, elle ne plie pas sous le joug du pouvoir, obstinée…
Née de cette terre de Grèce aride et violente, berceau de la Tragédie, elle est la figure emblématique, la femme vivante qui lutte et veut espèrer malgré tout. Elle n’ a que son amour et ses mots pour affronter l’horreur de l’absence et des camps ; Mais comme la mer qui bat les rochers, s’y brise et recommence sans cesse son mouvement, elle ne renonce pas.
« Elle lui dirait dans l’île » n’est ni une pièce de théâtre ni un roman, c’est un oratorio, une cantate, une partition à deux voix ponctuée par le bruit des chaînes et des coups de fouets sur la chair meurtrie.
Le dialogue empêché de ces deux solitudes reliées à la vie par l’obsession de l’autre est un voyage douloureux et lumineux dans les limbes de l’imagination et du souvenir.
L'adaptation et la mise en scène
Le texte de Françoise Xénakis est un poème musical dont il faut respecter les rythmes et les sonorités. Adapter, ici, ne signifie donc pas re-formuler, mais incarner, mettre en corps en espace et en voix.
Pour rendre cette simultanéité lointaine, ces « paroles dans la tête », il convient de dépasser le réalisme et de créer un langage théâtral visuel et sonore qui exprime cette imbrication du réel et de l’onirique.
Les pensées, les états et les tensions sont traduites par deux musiciens qui soutiennent chacun des comédiens et sont en quelque sorte leur « âme ».
Elle, c’est l’accordéon, chaleureux, populaire, celui qui rythmait les sirtakis sur les places fraiches au temps de l’amour partagé. Instrument profond aux accents déchirants.
Lui, ce sont les percussions tantôt sourdes et grondantes ou aiguës et métalliques, spasmodiques comme les coups reçus ou les battements de cœur qui s’accélèrent ou s’arrêtent.
> La presse en parle
Distribution
- Elle : Béatrice BOMPAS
- Lui : Davis FERNANDEZ
- L’ordre : Pierre AUGE
Adaptation et mise en scène : Arlette ALLAIN
Assistante : Cécile BEAUGIRAUD
Scénographie : Jean-Pierre LAPORTE
Univers Sonore : Jean-Luc VIALLA (accordéon) / Antonin BELLEGY (percussions)
Photos : Vincent ROUMAGNAC
Lumières : Quentin RIGOT
La pièce en images...
Renseignements & Réservations
Tél : 06 11 993 996
Mail : cie-masquesetvisages[at]gmx.fr
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